Bienvenue sur le blog d'Héloïse Madec et de Chloé Baudet.

Cette année, dans le cadre de nos Travaux Personnels Encadrés, nous avons décidé, étant élèves de première ES option handball de choisir le thème de la rémunération des sportifs.

Comme support, nous avons choisi le blog car il nous paraissait intéressant de changer du traditionnel support  "papier", mais aussi parce que le blog est un moyen d'expression de plus en plus utilisé par notre génération.

Nous souhaitons également que ce support ne reste pas figé et qu'il évolue au fil du temps grâce aux avis des lecteurs.

Afin de vous aidez à naviguer dans notre blog, les liens nécessaires à la lecture se situent dans la partie de gauche dans les "RUBRIQUES".

Nous avons pris cette photo de façon à représenter l'opposition entre les salaires versés aux joueurs dans les deux sports que l'on a choisi de traiter (le handball et le football).

À  gauche : Héloïse avec le maillot de l'équipe de France de handball.

À droite : Chloé avec le maillot de l'équipe de France de football.

  Bonne lecture !

Les différences dans le sport

LES SPORTIFS ONT-ILS TOUS LA MÊME RÉMUNÉRATION ?

Dans cette première partie, nous allons expliquer cette évolution des sports depuis 1950.

Dans un premier temps nous verrons les causes de cette évolution avec l'apparition de la médiatisation ou encore des sponsors puis nous aborderons l'impact de cette évolution sur les sportifs. Nous illustrerons cela avec une comparaison entre 1950 à aujourd'hui.

Premièrement nous allons définir comment le salaire est déterminé.

Une rémunération comprend :

•  Le salaire de base
•  Les primes ou les gratifications
•  Les avantages en nature (voiture, maison de fonction)
•  Les frais de déplacement

Le montant :

• Il est fixé entre les 2 parties concernées, l'employeur et le salarié. 

Ce document est un tableau avec des chiffres provenant de la Fédération Française de Handball.

Ici, nous pouvons noter l'évolution du nombre de licenciés et du nombre de clubs au handball depuis les années 1950. On remarque qu'entre 1950 et 1970 le nombre de licenciés et de clubs ont fortement augmentés.

Le nombre de clubs a augmenté d'environ 300 % et le nombre de licenciés c'est multiplié par plus de 5. On peut donc parler d'une explosion.

Nous avons réalisé ce tableau ci-dessus avec des chiffres provenant de la fédération française de football, pour montrer l'évolution du nombre de licenciés et du nombre de clubs de football depuis les années 1950.

Nous remarquons que depuis les années 1950 le nombre de licenciés n'a cessé de croitre, il passe de 44 000 à 2 000 000 entre 1950 et aujourd'hui.

Le nombre de clubs de football a également augmenté, mais nous pouvons observer que ce nombre stagne aux alentours de 19000 clubs depuis les années 1990.

Comparaison de ces deux tableaux :

D'après ces deux tableaux, nous pouvons constater que le football, dans les années 1950, était déjà un sport très convoité et populaire. En effet, son nombre de licenciés était déjà 41 fois supérieur à celui du handball. On notera quand même que le handball va connaitre une remonté fulgurante de son nombre de licenciés dans les années 90. Le football n'aura "que" 11 359 licenciés de plus qu'au handball, ce qui est vraiment très peu. Mais cela ne sera que de courte durée car l'écart ne cessera de se creuser, notamment en 2000, où la encore le nombre de licenciés au football sera 8 fois supérieur à celui du hand.

Nous avons réalisé ce graphique grâce à des chiffres trouvés sur le site de la Fédération Française de football.

Avec ce document, nous voulons montrer l'évolution de l'impact de l'argent dans le sport. Nous pouvons voir, avec cette évolution des coûts de transfert, les sommes colossales dépensées pour ce sport au fil des années.
 

De 1947 à 1979, l'argent dépensé égalait au maximum le million d'euros alors qu'en 2009, cette somme s'élève à 94 millions d'euros...

Cette évolution des salaires des sportifs est due au développement d'un phénomène, la médiatisation (appelée aussi le sport-business) :

La médiatisation, a commencé sous forme de presse écrite et de radio, puis a laissé place à la télévision et à internet. La médiatisation télévisée au sein du sport de haut niveau est apparue lors des Jeux Olympiques de Berlin de 1936. Ce fut alors la première diffusion internationale du sport à la télévision. Depuis, la "médiatisation sportive" n'a cessé de croître. Quelques chiffres démontrent cela:

- Lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, le nombre de journalistes était environ deux fois supérieur au nombre de sportifs (20 776 journalistes pour 10 600 sportifs) et l'audience globale de ces jeux olympiques s'élevait à 3,7 milliards de téléspectateurs.

- Le nombre d'heures de sport retransmises à la télévision est aujourd'hui d'environ 33000 heures/an.

Certains sports sont plus convoités que d'autres par la médiatisation. En effet, le tennis, la boxe, la formule 1, le cyclisme et le football par exemple, sont plus diffusés que le ski, le basket, le handball, le volley, et la natation. Ces premiers sont plus populaires car ils connaissent des événements importants tels que la Coupe du Monde, Roland Garros, le Tour de France... Tandis que ces derniers doivent se battre pour être retransmis à la télévision de manière internationale.

Le sponsoring a également eu un impact considérable sur cette évolution des salaires des sportifs, comment s'est-il développé?

Les entreprises utilisent l'image des sportifs pour communiquer sur certaines valeurs qu'elles veulent mettre en avant auprès des spectateurs. Elles s'appuient sur le sportif lui-même, ce qu'il incarne et ces qualités ou le sport qu'il pratique et les valeurs qui lui sont associées.

C’est à partir de 1984 que les sociétés commencent à utiliser les sportifs pour des marques qui n’ont aucun rapport avec le sport. Par exemple, l’attention des spectateurs augmente de 50% les spots télé mettant en scène Michael Jordan. Il gagne alors 130 000 000 de dollars en contrats commerciaux dans l’année de 1991.

 Le sponsoring consiste à utiliser un événement sportif médiatisé pour montrer une marque ou une entreprise. La contribution du sponsor peut être variée, financière, matérielle ou technique. En contrepartie, il attend des performances, lui permettant d’améliorer son image et d’augmenter sa notoriété. Les marques doivent  choisir le domaine sportif sur lesquels ils veulent être présents en fonction des valeurs véhiculées et du retour sur investissement qu'ils espèrent.

Les sports qui attirent le plus les marques de grande distribution sont ceux qui bénéficient d’une forte médiatisation et véhiculent des valeurs dans lesquelles elles peuvent se reconnaitre.